En confrontant danse contemporaine et danses folkloriques de la Hongrie, leur pays d'origine, József Trefeli et Gábor Varga brouillent les cartes et les frontières.
Foulard sur la tête, en aveugles, ils entrent sur l'aire de jeu délimitée par les spectateurs et sur un rythme percussif frappent des pieds en cadence. Puis s'adonnent à des danses comme venues du fond des âges en sautant, en manipulant fouets et bâtons, en endossant costumes bariolés et coiffes à cimes. Dans une forme ritualisée, qui s'interrompt périodiquement pour briser l'envoûtement, József Trefeli et Gábor Varga font du neuf avec du vieux, recyclent accessoires et tissus, décomposent et recomposent des danses des Carpates d'origine hongroise, roumaine, slovaque, croate… Sur l'arène se croisent parades animalières et affrontements virils, dans des figures et des manipulations qui évoquent l'Europe centrale comme les mondes germaniques et flamands ou les cérémonies d'Afrique. Comme si la danse folklorique était le terreau d'un universel autant que celui d'identités différenciées.
Une coréalisation ARTO / La Place de la Danse dans le cadre du Jour de la Danse, présenté lors de La Biennale / Arts vivants / International du 24 septembre au 12 octobre 2019. La Biennale est portée par 30 partenaires de la région toulousaine et soutenue par Toulouse Métropole, la Direction régionale des affaires culturelles - Occitanie, le Conseil Départemental de la Haute-Garonne, la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.
Idée originale, chorégraphie et danse : Gábor Varga et József Trefeli – Musique : Frédérique Jarabo – Fabrication des masques : Christophe Kiss – Costume : Kata Tóth – Spécialiste en danses traditionnelles des Carpates : Kristóf Fundák