Danseuse, chorégraphe et ventriloque, Flora Détraz transforme son corps et sa voix en scène, traversée de figures étranges.
Flora Détraz soutient conjointement deux lignes de partition, l'une corporelle, faite de gestes et d'attitudes, l'autre, vocale, combinant mélodies, cris et bruitages, qui s'harmonisent ou se dissocient, s'épousent ou se décalent, avec l'étrangeté d'un film muet greffé sur une bande-son. De cet accouplement naissent des présences, des figures abstraites de pythie oraculaire ou de moine en prière, de rappeuse et de chanteur d'opéra. Dans une performance physique et sonore qui perturbe l'ordre des choses, Flora Détraz se révèle, très exactement, habitée de l'intérieur.
Tutuguri est proposée dans le cadre d'un parcours de 5 performances programmées par Le Printemps de septembre le 28 septembre. Plus d'infos : printempsdeseptembre.com
Conception et interprétation : Flora Détraz – Aide à la dramaturgie : Anaïs Dumaine – Création lumière : Arthur Gueydan – Collaboration à l'écriture : Anaïs Dumaine
Production : PLI | Coproductions : Materiais Diversos (PT), PACT-Zollverein (DE), MA scène nationale Montbéliard (FR), Chorège – Relais culturel du Pays de Falaise (FR), CCN de Caen – direction Alban Richard (FR) | Mise à disposition de studio : Ramdam – un centre d'art (FR), Alktantara (PT), Espacio Azala (ES) | TUTUGURI a reçu le soutien financier de la DRAC Normandie, de l'institut Français du Portugal et de la Fundation Gulbenkian.
Flora Détraz se forme en danse classique et suit des études littéraires (classes préparatoires et licence de lettres modernes) avant d'intégrer la formation du Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-pape, dirigée par Maguy Marin.
Elle poursuit sa formation au sein du cycle de recherches chorégraphiques PEPCC, Forum Dança, à Lisbonne.
Au cours de son parcours, elle a l'occasion de rencontrer, entre autres, Meredith Monk, Jonathan Burrows, Loïc Touzé, Meg Stuart, Vera Mantero, Diane Broman, qui influencent sa propre recherche.
Depuis 2013, elle crée des pièces chorégraphiques qui questionnent la relation entre la voix et le mouvement : Peuplements (2013), Gesächt (2014), Tutuguri (2016), Muyte Maker (2018).