Danse à La Cinémathèque, le rendez-vous chorégraphico-cinéphile de La Cinémathèque de Toulouse en partenariat avec L'Opéra national du Capitole.
Le cinéma peut-il prolonger, recouper, ou simplement répondre à la danse ?
C'est la question que nous nous posons avec 2 artistes programmé•e•s cette saison.
Orfeu Negro
de Marcel Camus
1959. Fr. / It. / Brésil. 105 min. Coul. DCP. VOSTF.
Le mythe d'Orphée transposé au Brésil pendant le Carnaval de Rio. L'Orphée noir, chauffeur de tram mais surtout danseur et guitariste adulé ; l'Orphée qui fait lever le soleil avec sa guitare. « Jusqu'à maintenant, rappelait Camus au moment de la sortie, on n'avait vu que le côté licencieux du Carnaval de Rio. Si cet aspect existe, le Carnaval de Rio n'en est pas moins avant tout un festival de la danse, dont les principaux participants actifs sont les Noirs de Rio. Pour ces gens qui sont le plus souvent fort pauvres, le carnaval est un défoulement, à la fois collectif et solitaire. » Aussi a-t-il complètement intégré l'histoire d'Orphée, Eurydice et la mort, au carnaval, jouant avec les masques et déguisements, mais surtout en adoptant le rythme frénétique qui devait faire de ce film le succès que l'on sait.
précédé de
Tango
de Zbigniew Rybczynski
1980. Pologne. 9 min. Coul. DCP.
Une pièce, trois portes, une fenêtre, une bibliothèque, un lit de bébé, un canapé. Au centre de la pièce, une table et trois tabourets. Puis, sur un air de tango, vingt-six personnages, représentant vingt-six moments, actions ou plans temporels différents et autonomes, se chevauchent dans l'espace d'une chambre. Un génial et obsédant court métrage d'animation du non moins génial Zbigniew Rybczyński.