Six danseuses lancent un appel à la protestation dans une performance brute et radicale qui repousse les limites du corps et questionne les formes de domination quelles qu'elles soient.
Du cri à l'appel, de la souffrance au sursaut, de la soumission au soulèvement : à partir de l'ayta, pratique vocale que portent les femmes marocaines au cours de certaines célébrations, Youness Aboulakoul crée une « manifestation chorégraphique » pour six danseuses soudées en groupe.
Brute, radicale, lancinante et directe, la danse explore les ressources de sens et d'émotion d'un corps inlassablement plié et déplié, courbé sous la contrainte et se déployant pour lui échapper, retombant vers le sol et s'y appuyant pour s'en relever. Sous les assauts d'une musique électronique qui les assujettit à sa rythmique, les figures abstraites d'Ayta exposent la violence exercée par toute forme de domination, qu'elle soit de genre, sociale, politique ou purement physique. Une performance qui repousse les limites de la résistance.
Après avoir dansé auprès de nombreux chorégraphes (Christian Rizzo, Olivier Dubois, Ambra Senatore, Radouane El Meddeb, Filipe Lourenço…), Youness Aboulakoul entreprend une trilogie autour de la violence, dont Ayta constitue le troisième volet. Il compose également la musique de ses pièces, en mixant sons, rythmes et instruments issus de l'électro comme des répertoires marocains.
Coréalisation : La Place de la Danse, l'Escale – Ville de Tournefeuille
Concept, chorégraphie, scénographie et création sonore : Youness Aboulakoul • Avec : Nefeli Asteriou, Marie-Laure Caradec, Sara Tan, Cassandre Muñoz, Aurélie Mouilhade et Léonore Zurflüh • Assistant artistique : Pep Garrigues • Créateur lumières : Jean-François Desboeufs et Jéronimo Roé • Costumes : Audrey Gendre • Administration / production : Saül Dovin • Production / diffusion : KUMQUAT | performing arts • Booking : Jean Baptiste Bosson
© François Stemmer