Dans cette série de portraits, Betty Tchomanga aborde l'histoire coloniale et son héritage par le prisme d'une histoire singulière, d'un corps, d'un vécu. Un de ces portraits est présenté au Centre Culturel de quartier Reynerie : #Mulunesh.
La rencontre de Betty Tchomanga avec la danseuse Adélaïde Desseauve alias Mulunesh l'amène à poursuivre son dialogue avec le krump, son histoire, son énergie et sa capacité à faire de la danse un discours, à transformer la violence. Ce portrait est un dialogue entre Adélaïde et Mulunesh qui aborde l'histoire à partir du trou, de la perte. Comment à travers un parcours d'adoption transnationale et transraciale, se rejoue des rapports de dominations et de discrimination ? Comment l'expérience de la discrimination marque-t-elle l'histoire de certains corps ? Comment se construit-on lorsque les souvenirs s'effacent ? Comment reconstruire une histoire à partir du silence ?
Interprète auprès d'Emmanuelle Huynh, Alain Buffard, Fanny de Chaillé ou Marlene Monteiro Freitas, Betty Tchomanga mène des recherches personnelles sur les événements, l'histoire et les vies liant les continents européen et africain, pendant et après la colonisation. Après Mascarades, puis Leçons de ténèbres, Histoire(s) décoloniale(s) est une série chorégraphique en quatre portraits scéniques.
Conception : Betty Tchomanga • Collaboration artistique et interprétation : Mulunesh • Création sonore : Stéphane Monteiro • Régie son : Clément Crubilé et Yann Penaud (en alternance) • Costumes : Théodore Marino Marchand en collaboration avec Betty Tchomanga • Scénographie et accessoires : Betty Tchomanga en collaboration avec Vincent Blouch • Direction de production et administration : Aoza – Marion Cachan et Roxane Torche
#Mulunesh © Grégoire Perrier