Histoire(s) décoloniale(s) #Dalila #Folly

Betty Tchomanga

Dans cette série de portraits, Betty Tchomanga aborde l'histoire coloniale et son héritage par le prisme d'une histoire singulière, d'un corps, d'un vécu. Deux des quatre portraits sont présentés à Toulouse : #Dalila et #Folly (en alternance).

#Dalila
« Je suis Dalila… Je suis née en France… Je suis née pendant la guerre d'Algérie… Je suis née française avant les accords d'Évian… Je suis devenue algérienne après les accords d'Évian… ». En quelques mots, Dalila Khatir raconte sa vie entre deux pays, dont l'un a colonisé l'autre qui a fini par s'en libérer. En Dalila, Betty Tchomanga a reconnu l'une des Histoire(s) décoloniale(s) qu'elle désirait raconter. Pour redonner de la chair à des mots abstraits, pour faire comprendre combien nous, d'Afrique et d'Occident, sommes encore pris dans un système de pensée issu de la colonisation, la chorégraphe recourt au portrait et au témoignage, du corps et de la voix, là même où se dit une identité trouble d'être plusieurs. En chaque spectateur·rice, Histoire(s) décoloniale(s) met en mouvement la puissance salutaire du questionnement.

#Folly
Histoire(s) Décoloniale(s) #Folly s'appuie sur la tradition orale des récits contés sous forme de paraboles. L'écriture chorégraphique de ce portrait s'appuie sur des rythmes et danses traditionnels provenant du Bénin, du Togo et du Ghana. Avec pour seul instrument sa voix et les frappes de ses pieds, Folly fait resurgir les danses qui l'habitent.

Interprète auprès d'Emmanuelle Huynh, Alain Buffard, Fanny de Chaillé ou Marlene Monteiro Freitas, Betty Tchomanga mène des recherches personnelles sur les événements, l'histoire et les vies liant les continents européen et africain, pendant et après la colonisation. Après Mascarades, puis Leçons de ténèbres, Histoire(s) décoloniale(s) est une série chorégraphique en quatre portraits scéniques.