Dans ce premier solo, Andrea Givanovitch pose un regard poétique et politique sur son corps queer. En rendant hommage aux artistes militant·e·s LGBTQIA+ qui ont façonné son engagement, il fait voler en éclat la caricature et les normes.
Le cassé du poignet, le déhanché du bassin, le renversement de la gorge, ou encore le regard par en-dessous : autant d'attitudes qui sont souvent associées à l'expression de l'homosexualité masculine. Andrea Givanovitch s'appuie sur le répertoire des « faggy gestures », ces gestes considérés comme efféminés collectés par l'artiste Henrik Olesen, pour élaborer un mouvement et une corporéité susceptibles de transcender la caricature. À ce jeu, le chorégraphe peut compter sur sa dextérité de danseur, dont les subtiles variations d'intensité, de dynamique ou de vitesse transforment le stéréotype en objet esthétique. Déjouant les normes, les assignations sociales et genrées, le jeune chorégraphe rend également hommage, par une célébration aussi colorée qu'engagée, aux artistes et aux penseur·euse·s qui l'ont accompagné dans sa révolte.
Formé au conservatoire de Toulouse et à la Salzburg Experimental Academy of Dance, Andrea Givanovitch interprète des pièces de chorégraphes contemporains, Ohad Naharin, Damien Jalet, Mathilde Monnier, Jan Lauwers... En parallèle de sa carrière de danseur, il crée plusieurs pièces, dont les solos Untitled (Some Faggy Gestures), en 2024, et Leather Better, programmé en 2025 à la Biennale de la danse de Lyon. Avec Clara Lou Munie il fonde le collectif Melted Milk, basé à Toulouse.
Andrea Givanovitch est accompagné en production déléguée par La Place de la Danse à compter de la saison 2025-2026.
Cette programmation est une coréalisation avec l'Arsénic dans le cadre d'Un « genre » de festival.
Conception, chorégraphie, performance, lumières et costumes : Andrea Givanovitch • Musique originale : Clément Variéras • Regard extérieur : Melina Sofokleous
© Gérard Payelle