Sandrine Maisonneuve

La rencontre sensible

La rencontre sensible, un espace de potentialisation et de créativité 

Le workshop sera dédié à la rencontre dansée, à partir des écritures dites du réel. Nous souhaitons explorer dans la rencontre entre deux corps, la façon dont ils communiquent : deux énergies, deux impulsions, dans un moment avant que ne se forme des impressions, avant que nos représentations ne façonnent et ne conditionnent notre rapport à l'autre. Il s'agit d'aiguiser le corps sensible. Qu'est-ce que l'autre nous donne à sentir ? Peut-on ouvrir d'avantage cet espace invisible en étant plus poreux ? Nous creuserons la notion de présence, essentielle à tout interprète-créateur, et qui traduit son propre rapport au monde.

La composition instantanée, forme d'écriture en temps réel issue des mouvements autour de l'improvisation aux USA dans les années 70 avec des performers tels que Steve Paxton, Mark Tomkins et aujourd'hui portée par Julyen Hamilton notamment, sera un outil pour s'appréhender dans la rencontre, pour jouer, oser, se relier, comme se singulariser.

Sandrine Maisonneuve est diplômée du CNSMD de Lyon (1992), du Diplôme d'État pour l'enseignement de la danse (2009) et d'une licence de psychologie (2021). Elle collabore avec plusieurs chorégraphes tels Toméo Verges, Olivier Dubois, Christian UBL, Christophe Haleb, Mohamed Shaffik, Yann Lheureux, Abou Lagraa, Christiane Blaise, Andy De Groat... Passionnée des écritures du réel, de philosophie et de sociologie, Sandrine développe son propre processus de création autour de la composition instantanée, qu'elle pratique et enseigne au sein de nombreuses institutions. Ses projets allient pédagogie et création protéiforme, donnant l'importance à la pratique qu'elle défend comme expérience esthétique et comme outil de développement personnel.
Depuis 2006, elle développe en collaboration étroite avec Tomeo Vergès, des performances in situ qu'elle décline lors de projets de territoire : avec Echo est un corps plastique, elle creuse des thématiques autour du mouvement familial, de l'intime ou encore de la transmission, accompagné par les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis en 2014, l'Usine-CNAR à Toulouse en 2014-2016 et la Briqueterie CDCN du Val-de-Marne en 2017-2019 ; à partir du solo Que du bonheur (?) abordant des notions de conditionnement et d'émancipation au féminin, elle adapte une version de groupe pour un public amateur et semi-professionnel issus de milieux hétérogènes, projet accompagné par la Place de la Danse CDCN Toulouse Occitanie en 2020-2021. Depuis 2022, Que du bonheur (?) et sa version de groupe Que des bonheurs, font l'objet d'une diffusion avec l'Institut Français, en Equateur, au Pérou, en Macédoine, au Kosovo et prochainement en Espagne et en Serbie.