Qui sont donc les 11 danseur·euse·s de la promotion 2022-2023 ?

D'où je viens ? Où je vais ? Pourquoi je suis là ? Venu·e·s d'horizons divers, ils et elles se présentent.

Photos argentiques de Géraldine Tatard
  • Rafael Arribas

    Je viens d’un endroit où il n’y avait guère de place pour bouger, mais je le faisais. Suis-je ici par hasard ou par causalité ? Un peu des deux. Où je vais...La vérité est que je connais le chemin mais pas la destination. La destination est seulement l’endroit où tu arrêtes de marcher, je préférerais ne jamais m’arrêter.
  • Morgane Brien Hamdane

    ON MY WAY I COME FROM : RER D direction le sud, un pied dans le 77 et l’autre dans le 91. ON MY WAY : accueillir, chercher, creuser les outils ensemble. ON MY WAY AND IM HERE : need vivre des expériences, affiner les stratégies économiques, danser comme dans ma chambre, ailleurs que dans ma chambre.
  • Noah Fiossi

    Je viens d'un tout, de voyages et rencontres. Racines bien ancrées à l'intérieur de mon corps, ma maison. Je vais là où elles souhaitent se ressourcer. Je suis là pour exaucer, exalter et explorer.
  • Emilia García Arias

    Je viens de ce qu'on surnomme le nombril du monde ; d'un tout petit pays, aux contrastes, couleurs et nature sauvage. Je m'élève dans les cieux et rêve toujours en grand, la danse m'a fait développer des racines solides qui m'ancrent à la terre et à moi-même. Et me voici, je nourris et prends soin de ces racines, parce que la naissance des fleurs est, pour moi, une des plus belles choses du monde….
  • Hélène Guilguet

    Je viens des trains (lents ou rapides) et des collections de cartes postales kitsch; je viens de là où l'on attend, le bus et le printemps. Je vais vers les parquets grinçants ou glissants, les carnets noircis d’idées qui prennent vie et les chamboulements dans le ventre et dans la tête. Je suis ici pour découvrir de quelle matière je suis faite, tenter de m’écrire au feutre plutôt qu’au crayon à papier, comprendre comment on respire en dansant et comment on danse en respirant.
  • Oscar Houtin

    Enfant lent // corps techno érectile // un grain de soleil dans la tête à en confondre sa droite et sa gauche // après les vertiges du cirque, le tumulte des poings levés, la course folle d’intensités, les blessures écarquillées c’est ma MUE-TEMPS. Je viens. Je viens tenter des tentatives // attirance minérale : regarder les rochers dévaler perpétuellement mes pentes/les graviers sans fin. Il s’agira peut être d’écarter les paysages, de donner une juste place à l’Idiot, grappiller joies et rires en saxifrage au travers du béton. Surtout, beaucoup de douceur.
  • Flore-Anne Marie

    Indice de là d’où je viens : tarte au pomme et teurgoule, vache et campagne, joie et drôlerie // Indice de la où je vais : voyage, mer, montagne, amour, chaleur, guérison, danse, ferme, écologie, ralentir en douceur // Qu’est ce que je fais là : j’apprivoise mes émotions, ma colère, ma jalousie, mon énergie, je cherche l’équilibre dans mes multiples facettes, je fais la fête, j’embête, je prête, je rejette, j’apprends à dire NON et je sens bon.
  • Thibaut Michel

    Le chemin de terre battue, une maison au bord des champs, Céline Dion, Madonna et Mylène Farmer, les galas de danse de ma sœur, la gymnastique, un territoire d’où la culture dominante est absente, puis la littérature, l’université, piétiner la reproduction sociale. Je vais près du geste (et de ses curiosités). Laisser éclore l’enfant, apprendre, se laisser surprendre, déplacer, dépasser.
  • Colombe Remy

    Quatorze ans j’ai dansé dans un conservatoire intercommunal où des femmes venaient danser pour le plaisir le mercredi soir. Maintenant, je marche vers ce monde où le sol est noir et brille du reflet de grosses étoiles rondes accrochées au plafond. En attendant d’arriver, je veux rencontrer ces gens qui marchent sur ce sol noir et ne dansent pas que le mercredi soir, mais toujours pour le plaisir.
  • Géraldine Tatard

    Je viens d’un pays où l’eau n’attend pas, où les gens indécis s’enivrent des flots, où le gris, le bleu et le orange s’embrassent et s’embrasent, là où mon soleil est vert et où mes ancêtres dansent derrière les rochers. Je vais me rencontrer, me livrer sans artifice, laisser ma carcasse parader de mes obscures parures. Occuper mon être tout entier. Vivante. Là.
  • Romane Vivier

    Entre neige et sable je viens d'un lieu où tous les mots sont dits, où tous les rêves sont réalisables et où tous les mouvements s'agrandissent. Entre les sons de la ville et la musicalité du vent je me dirige vers un avenir rempli d'horizons et entouré de vagues aussi florissantes qu'envoûtantes. Entre rencontres humainement diversifiées et partage de vies je suis là, ici, comme une sculpture mouvante en perpétuelle construction.