Le bain plonge dans l'histoire de l'art en s'appuyant sur deux tableaux du XVIe siècle : Diane au bain, École de Fontainebleau, d'après François Clouet (musée des Beaux-Arts de Tours) ; et Suzanne au bain, Le Tintoret (musée du Louvre- Lens).
Pour faire apparaître ces tableaux, trois performeuses manipulent eau douce, poupées, lapins, grenouille, vieillards et tête de cerf, ajoutés à quelques accessoires de toilette. Le trio retrace ainsi deux vieilles histoires souvent illustrées par la peinture – l'épisode d'Actéon tiré des Métamorphoses d'Ovide, et de Suzanne épiée par deux vieillards finalement punis pour leur indiscrétion (Livre de Daniel dans l'Ancien Testament). Mêlant danse, chant et récit, Le bain propose d'ouvrir une voie à la relation des enfants (et de leurs parents) à la représentation des corps dans l'histoire de l'art.
En coréalisation avec le théâtre Garonne.
Ce spectacle est soutenu par l'ONDA – Office National de Diffusion Artistique.
Conception et récit : Gaëlle Bourges – Avec des extraits d'« Actéon », in Les Métamorphoses d'Ovide, livre III (traduit du latin par Marie Cosnay), Éditions de l'Ogre, 2017 – Avec : Helen Heraud, Noémie Makota, Julie Vuoso – Chant : Helen Heraud, Noémie Makota, Julie Vuoso – Création musicale : Stéphane Monteiro alias XTRONIK – Lumière : Abigail Fowler – Répétition chant : Olivia Denis – Création costumes : Clémence Delille
Production : association Os | Coproductions : Centre chorégraphique national de Tours – Direction Thomas Lebrun (Résidence de création, artiste associée), Théâtre de la Ville – Paris, L'échangeur – CDCN Hauts-de-France, Le Vivat d'Armentières – scène conventionnée danse et théâtre | Avec le soutien de la DRAC Île-de-France au titre de l'aide à la compagnie conventionnée et de la Ménagerie de Verre dans le cadre de StudioLab | En partenariat avec le musée des Beaux-Arts de Tours | Remerciements au Musée du Louvre-Lens où le tableau « Suzanne au bain » (collections du Louvre, Paris) est actuellement exposé | Création en janvier 2018 au Centre chorégraphique national de Tours.
Formée à la danse classique, au théâtre, au clown, à la musique, passée par le striptease… c'est peu de dire que Gaëlle Bourges a plusieurs cordes à son arc. Ainsi, de A mon seul désir (d'après la tapisserie de La Dame à la licorne) à Conjurer la peur (sur la fresque siennoise de Lorenzetti), en passant par Lascaux, elle provoque avec talent et audace des rencontres subtiles entre les oeuvres picturales et la chorégraphie, désordonnant malicieusement au passage les normes et les représentations.