Le cours vise à la perception et la construction d'un ancrage solide et confiant dans les appuis, comme dans le mouvement.
L'espace dans lequel le corps se déploie s'envisage dans un entre deux, fait d'altérité, de point de résistances et où s'opèrent des transformations silencieuses et de la vitalité dégagée. Il s'agit de vivre les transitions, relier les perceptions et l'action témoignant d'un corps vivant au croisement de plusieurs dimensions.
Inspiré des techniques de Feldenkrais, de Trisha Brown et de la composition instantanée, le cours s'appuie sur les notions de poids, de gravité, de rotations, d'accordage d'intention-action ou encore aussi de souffle. Nous évoluerons entre le sol et la verticale à partir de propositions ritualisées et improvisées, pour déployer dans l'espace, nos corps énactifs c'est-à-dire en dialogue avec l'environnement.
Sandrine Maisonneuve, diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Lyon (1992), titulaire du Diplôme d'État pour l'enseignement de la danse (2009) et d'une licence psychologie (2021) qu'elle poursuit en Master (2023), collabore avec plusieurs chorégraphes tels que Toméo Verges, Olivier Dubois, Christian UBL, Christophe Haleb, Mohamed Shaffik, Yann Lheureux, Abou Lagraa, Christiane Blaise, Andy De Groat... En collaboration étroite avec Tomeo Vergès depuis 2006 sur toutes ses créations, ils développent ensemble des performances in situ telles que Que du Bonheur ( ?) véritable manifeste sur le conditionnement de la femme.
Passionnée des écritures du réel, de philosophie et de sociologie, Sandrine développe son propre processus de création autour de la composition instantanée qu'elle pratique et enseigne au sein de nombreuses institutions. Engagée auprès des habitant·e·s, Sandrine crée des formes hybrides in situ, lors de projets de territoire à partir de ses solos : Echo est un corps plastique (Rencontres chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis (2014), l'Usine-CNAR à Toulouse (2014-16), à la Briqueterie CDCN du Val-de-Marne (2017-19). Elle y creuse des thématiques autour du mouvement familial, de l'intime ou encore de la transmission. En 2021, elle mène avec le CDCN – La Place de la Danse, un projet autour des notions de conditionnement et d'émancipation au féminin, auprès d'un public amateur et semi-professionnel issu de milieux hétérogènes. Que du Bonheur et sa forme groupale font l'objet d'une diffusion avec l'institut Français en Amérique du Sud et se poursuit actuellement en Espagne (2023). Ses projets allient pédagogie et création protéiforme, donnant l'importance à la pratique qu'elle défend comme expérience esthétique et comme outil de développement personnel.