La Place de la Danse, en étroite collaboration avec les artistes, œuvre à sensibiliser les publics à la création contemporaine, et ce, quelque soit l'accessibilité des populations.
Car la danse peut se vivre avec les mots, le CDCN propose des représentations en audiodescription.
Valérie Castan, artiste chorégraphique et audiodescriptrice, réalise ces adaptations dans leur globalité.
En amont de la représentation, des visites tactiles sont organisées pour que les spectateur·rice·s appréhendent la pièce par le corps et le toucher.
Cette saison, un spectacle en audiodescription est proposé :
> miramar de Christian Rizzo, le 27 janvier au ThéâtredelaCité
L'accessibilité se développe aussi :
- en conviant un·e interprète en Langue des Signes Française sur le plateau quand le spectacle s'y prête
- en ciblant des spectacles accessibles aux personnes sourdes et malentendantes.
spectacle visuel* | représentation interprétée en LSF |
Le Jour de la Danse | |
* pas de parole, univers visuel fort,
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Le ministère de la Culture et celui de la Justice s'associent depuis plus de 20 ans pour accompagner des projets culturels en milieu carcéral partant du postulat suivant :
" L'accès à la culture est un droit pour toutes les personnes placées sous main de justice au même titre que l'accès à l'éducation et à la santé. La culture est un vecteur de revalorisation personnelle, et d'insertion scolaire, professionnelle et sociale. Elle peut être aussi considérée comme contribuant à la prévention de la récidive ".
C'est dans le cadre de ces projets Culture Justice que La Place de la Danse a commencé à accompagner des artistes chorégraphiques pour mener à bien leurs projets en milieu carcéral.
Ces projets sont écrits à trois : le·la coordinateur·rice culturelle du centre de détention ou de la maison d'arrêt, l'artiste et un·e médiateur·rice de La Place de la Danse.
Le projet Correspondanse
En 2019 c'est avec le danseur et chorégraphe Mostafa Ahbourrou que le projet Correspondanse s'est concrétisé à la maison d'arrêt de Montauban.
La première rencontre avec les détenus s'est faite à l'occasion d'un échange autour de la culture chorégraphique à travers le visionnage de différents extraits de pièces de chorégraphes contemporain·e·s (Pina Baush, Anne Teresa De Keersmaeker, Sidi Larbi Cherkaoui…).
Lors des 10 séances suivantes, les 7 détenus volontaires qui ont participé au projet ont pu, accompagnés par Mostafa Ahbourrou, s'inscrire dans un processus de création artistique, autour des trois dimensions : symbolique, corporelle et socio-affective.
Ils se sont appropriés les mouvements et les codes d'improvisation, le rythme du groupe et les « rendez-vous » nécessaires à une présentation devant des spectateur·rice·s.
À l'issue de ces rendez-vous, le groupe a proposé une restitution du travail au personnel de la maison d'arrêt et du SPIP. Cette restitution a été filmée et visionnée par les participants lors d'un dernier rendez-vous.
Le projet ayant remporté une belle adhésion chez les détenus et le personnel de la maison d'arrêt il a été décidé par le SPIP de Montauban de reconduire le projet en 2020. Malheureusement les conditions sanitaires nous ont obligé à le reporter au 1er trimestre 2021.
La danse n'a pas de limite d'âge !
Que ce soit en partenariat avec les pôles seniors des collectivités, en venant avec des artistes dans les Ehpad, en parlant de l'histoire de la danse ou en proposant aux personnes âgées des parcours de spectateurs adaptés, La Place de la Danse peut mettre en place différentes actions pour les aîné·e·s.
En 2020, nous avons initié un partenariat avec les ancien·ne·s fonctionnaires de la Mairie de Toulouse. Nous avons imaginé ensemble un parcours entre histoire de la danse, venue au spectacle et accès à des répétitions...