Le degré d'hygrométrie correspond à la quantité de vapeur d'eau contenue dans l'air qui nous entoure.
À 100 %, l'air est saturé en vapeur d'eau et il y a formation de nuage, de pluie, de brouillard, etc.
À 0 %, l'air est totalement sec, ce qui n'arrive même pas dans les déserts.
Une danse altère le climat du milieu qui la contient que ce soit le corps qui la fait, l'espace où elle a lieu, l'œil du spectateur.
Je propose que nous observions ce phénomène.
Le dispositif de la représentation produit un corps hybride, composé de ceux·celles qui dansent et de ceux· celles qui regardent.
Si celle ou celui qui danse produit de l'humide, cela assèche-t-il celle ou celui qui regarde la danse ?
Si celle ou celui qui danse travaille le sec, que se passe-t-il dans les imaginaires et les corps de ceux qui la reçoivent ?
Varier, moduler, altérer la circulation des courants et des forces, c'est travailler le degré d'hygrométrie de nos danses.
Aussi, nous expérimenterons une suite d'opérations contenant les notions de Phrasé / Action / Récit.
Nous nous emparerons des six éléments fondamentaux énumérés à la Renaissance par le maître à danser Domenico Da Piancenza,
Mesure, Mémoire, Agilité, Manière, Mesure du terrain et Fantasmata, afin de comprendre comment ces outils sont toujours d'actualité pour réaliser une danse.
L’hygrométrie d’une danse
Loïc Touzé
du 19 au 30 avril 2021
La Place de la Danse
5 avenue Étienne Billières
31300 Toulouse
Métro A – Saint-Cyprien République